• Indemnités des élus : l'arbre qui cache la forêt

    La hausse des indemnités des élus, bien supérieure à ce qu'en écrit la presse, choque légitimement des usagers malmenés. Il ne s'agit pourtant que d'une goutte d'eau dans un océan de gaspillages financiers. 

    « 263 % de hausse ! » Portée en Une d'un journal, l'information suscite de bien compréhensibles protestations tant elle heurte la sensibilité des usagers gratifiés, eux, d'une hausse de leurs... factures ! A vrai dire, l'information est sinon erronée, du moins trompeuse. Elle résulte d'une comparaison de 2014, année de transition durant laquelle deux régimes indemnitaires se sont succédés, avec 2013. Calculée en année pleine ou sur une base mensuelle, la hausse réelle est bien supérieure. Elle atteint 414 % (*). Cette disposition a été adoptée par le comité syndical en mai 2014. Légale, elle n'en demeure pas moins très discutable tant elle est en décalage totale avec la situation vécue par les usagers. Elle est également choquante en ce qu'elle bénéficie à certains élus, les Cointre et Co, qui ont une responsabilité majeure dans les décisions prises de 2010 à 2014.  

     

    Reste que si ces sommes sont loin d'être négligeables au regard des revenus de bien des usagers, elles ne représentent cependant qu'un petit caillou – 0,5 % - dans les dépenses de fonctionnement du SMVL. Les charges financières qui découlent directement de la réforme que nous subissons pèsent 5 fois plus lourd… et ne sont encore qu'une modeste part des gaspillages financiers induits par cette réforme. Faute d'avoir accès aux comptes de l'établissement public, en évaluer l'ampleur ne sera pas chose aisée. Le rapport d'activité 2014 entrouvre certaines portes.   

     

     Il n'est qu'à considérer le fait majeur, curieusement non commenté par la presse, qui établit l'échec retentissant d'une réforme mal pensée et mal conduite : la baisse de 33 % du tonnage des ordures ménagères résiduelles collectées. Un tel effondrement ne résulte évidemment pas d'une réduction massive de la production de déchets ou d'un progrès fulgurant du tri au profit des matières recyclables.

    Il suffit de comparer la collecte moyenne par habitant sur l'année 2014  : 143,6 kg en PAP, 64,47 kg en PAV. Il s'agit donc bien d'un rejet massif et sans appel du PAV auquel a été pourtant consacrée la plus lourde part des investissements réalisés en 2013. Voilà qui laisse entrevoir l'ampleur du gaspillage financier aujourd'hui supporté par les usagers, tous les usagers.

    Nous reviendrons prochainement plus en détail sur ce rapport d'activité 2014..

    Collectif Val-de-Loir, le 15 juillet 2015

    (*) Par la délibération 2014-50 du 27 mai 2014, il a été attribué une indemnité mensuelle brute de 972,80 € au président et de 389,27 € à chacun des quatre vice-présidents, soit un total mensuel brut de 2 529,88 €. Il s'agit du maximum autorisé par les dispositions légales. Dans le mandat précédent, seul le président bénéficiait d'une indemnité mensuelle brute de 491,72 €. La hausse effective est donc de 414,54 %.  


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