• Une déclaration marquante

    Présentant ses vœux aux habitants de Château-du-Loir, Madame Pavy-Morançais, maire de la commune et présidente de la CDC Loir-et-Bercé, a publiquement souhaité que « des solutions de bon sens » soient rapidement apportées au problème des ordures ménagères et s'est félicité du travail mené par le Collectif Val-de-Loir.

    Dans son allocution prononcée vendredi 16 janvier devant ses concitoyens, le Conseil municipal et la plupart des maires de la Communauté de communes, la première magistrate de Château-du-Loir n'a pas tourné autour du pot. Ses premiers mots sur le sujet ont été pour affirmer : «Le système actuel de collecte, combinant apport volontaire et porte à porte n'est pas satisfaisant. Le système de facturation est pénalisant». Et elle se garde de toute dissimulation : « Nombreuses sont les plaintes des Castéloriens ».

    Evoquant les contraintes auxquelles cette situation soumet les services municipaux, Mme Pavy-Morançais rappelle que « (cette) mission ne devrait en aucun cas leur être dévolue ». Elle a, avec raison, fustigé les dépôts sauvages pénalement répréhensibles. Cependant, loin de faire du répressif la solution miracle au problème posé, elle a insisté pour que «des solutions de bon sens soient rapidement trouvées au sein du Syndicat ». Son adjointe en charge du dossier a mandat de « porter haut et fort la voix de Château-du-Loir au sein du Conseil syndical ».

    Ses derniers mots n'ont pas été les moindres : « Je me félicite que les usagers soient enfin associés à la réflexion par l'intermédiaire des représentants du Collectif Val-de-Loir. Nous sommes toujours plus intelligents à plusieurs».

    Voilà qui tranche avec la langue de bois de ses collègues masculins. En aparté, M. de Nicolaÿ affirme qu'il faut revenir au porte-à-porte pour (presque) tous. Mais publiquement, il « fait confiance au Syndicat ». Cela n'engage pas à grand-chose : le Syndicat est l'émanation des CDC et il a, pour le moment, décidé de ne rien décider. Du côté d'Aune-et-Loir, M. Beaudouin affirmait il y a dix mois (à la veille des élections municipales) que la réforme n'allait pas du tout et qu'il fallait revenir au porte-à-porte. Désormais, quand ce n'est pas le silence radio, c'est l'ambigüité permanente. Il y a quelques temps, il justifiait les tarifs prohibitifs en les comparant au coût des abonnements téléphoniques. Pourquoi pas à ceux du papier hygiénique ou du caviar ? Voici quelques jours, lors de ses vœux, il a déclaré : « Un syndicat est en place, mais si on ne lui donne pas le temps et le droit de réfléchir pour améliorer son service, une partie des citoyens sera pénalisée par une minorité collective.» Quelques instants après, il proclamait : « Pour construire l'avenir, chacun doit participer de façon active, solidaire et citoyenne. » Comprenne qui pourra ! Reste l'ineffable et inaccessible Boussard. Droit dans ses bottes, il ne voit rien, n'entend rien. S'imaginant investi d'un pouvoir divin, il n'en démord pas : « C'est à nous de décider et il n'y a pas à y revenir », sauf, nuance-t-il, à... généraliser l'apport (dit) volontaire sur tout le territoire !    

    Les propos de la présidente de la CDC Loir-et-Bercé vont-ils contribuer à délier enfin les consciences et les langues de nombreux élus aujourd'hui dans l'expectative ? Une chose est sûre : les usagers ne peuvent qu'en être stimulés à agir afin que la raison l'emporte. Un an, ça suffit !

    Une déclaration marquante

     Collectif Val-de-Loir, le 18 janvier 2015


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