Déclaration du Collectif Val-de-Loir
Contre des manœuvres en cours, le Collectif appelle les usagers à se rassembler mardi 22 septembre à 18h aux abords de la réunion du Comité syndical.
Le Comité syndical du SMVL doit délibérer lors de sa prochaine réunion, le mardi 22 septembre, sur une proposition alternative au rétablissement de la collecte en porte-à-porte dans des conditions voisines de celles qui existaient jusqu'à fin 2013. Il s'agirait de laisser à chaque usager le libre choix entre le porte-à-porte et l'apport dit volontaire. Au nom de « la Liberté », cette proposition est défendue bec et ongles depuis plusieurs mois par M. Pleynet, premier adjoint à Vaas et membre du bureau du Syndicat. Elle avait été formulée dès novembre 2014 par M. Reillon, adjoint à Saint-Jean de la Motte, commune où l'amour de la liberté a conduit la municipalité à imposer le PAV à tous les habitants sans la moindre consultation. M.Reillon évoquait même des tentatives de créer une association pour la défense du PAV, susceptible de faire pièce au Collectif Val-de-Loir. L'incapacité à concrétiser un tel projet en dit plus que de longs discours.
Quelque soit la motivation avancée, fut-elle sincère chez certains, cette affaire de « libre choix » apparaît en fait comme le faux-nez d'une remise en cause des engagements pris par le Comité syndical le 3 mars dernier. Même s'il est très improbable qu'une telle option suscite beaucoup d'engouement en faveur du PAV, l'administration du Syndicat a déjà souligné qu'elle serait ingérable et conduirait à une explosion des coûts, le Syndicat perdant toute capacité de négocier les prix avec les prestataires. A ces observations de bon sens, M.Pleynet a opposé un argument d'une haute pertinence : « Vous voulez gérer dans la facilité, cela n'a aucun intérêt ». A l'heure où fleurissent les projets de recomposition des Communautés de communes et de mutualisation des moyens techniques et administratifs des administrations locales pour gagner en efficacité à coût réduit, une telle réponse est tout simplement stupéfiante ! En vérité, son auteur sait pertinemment de quoi il retourne. Dans le projet de formulaire de « libre choix » qu'il a lui-même diffusé, il est indiqué que le Syndicat décidera de la suite à donner sans avoir à justifier sa décision ! Ainsi on brandit l'étendard de la Liberté pour préparer le terrain à l'arbitraire ! Ajoutons que, malgré de patientes recherches, nous n'avons trouvé aucun exemple de syndicat ou de CDC mettant en œuvre un tel « libre choix ». Cette opération n'a qu'un objectif : son infaisabilité pratique conduira à conclure de ne rien changer à la situation actuelle.
Que les choses soient claires. Le Collectif Val-de-Loir s'est engagé sincèrement et résolument dans le processus initié en mars dernier. C'est sur la base des engagements pris par le Syndicat qu'il a invité les usagers ayant engagé des procédures contre les factures 2014 à se désister des actions en justice. C'est sur cette base que la très grande majorité a accepté cette démarche qui n'a été de soi pour personne. Si, le 22 septembre, le Comité syndical s'engage dans ce pseudo « libre choix », le Collectif donnera mandat à son avocate de suspendre toutes les démarches de désistement en cours. Il appartiendrait alors au Comité syndical et à lui seul d'assumer les conséquences de la situation ainsi créée.
Encore une fois, dans cette affaire qui n'a que trop duré, on s'apprête à prendre des décisions lourdes de conséquences, sans la moindre consultation des usagers, sans étude de faisabilité, sans étude d'impact notamment sur le plan financier. L'aventurisme sur le dos des usagers, ça suffit ! Nous invitons ces derniers à exprimer leur exigence d'une solution raisonnable qui fait ses preuves dans de nombreux territoires alentours en se rassemblant mardi 22 septembre à partir de 18 h aux abords de la réunion du Comité syndical, au siège de la CDC du Bassin ludois, allée de l'ancienne gare, au Lude.
Collectif Val-de-Loir, le 4 septembre 2015