Sous le titre « Le Collectif répond à ses détracteurs », le Petit Courrier a publié vendredi 7 août un droit de réponse que nous lui avions adressé quelques jours plus tôt.. On lira ci-dessous ce droit de réponse.
Dans un article publié en page 6 de votre édition du 31 juillet le Collectif Val-de-Loir est la cible quasi exclusive d'une association qui, de son propre aveu, ne compte que quelques adhérents.
Écartant toute vaine polémique, nous nous en tiendrons aux faits. Engagée il y a 18 mois, l'action des usagers animée par le Collectif Val-de-Loir a déjà engrangé deux acquis de taille. Dés l'été 2014, le pire a été empêché. Les initiateurs de la collecte en apport dit volontaire n'ont accepté un nombre relativement élevé de points de collecte disséminés dans la campagne que pour faire passer la pilule. Leur objectif était d'en réduire rapidement et massivement le nombre. Des compte-rendus officiels de réunions de travail en font foi. Cela aurait considérablement aggravé tous les défauts du système et amplifié la catastrophe écologique déjà en cours.
Une seconde étape a été franchie en mars dernier. Lors d'un vote à bulletins secrets, par 26 voix contre 5 et 2 abstentions, le comité du SMVL s'est engagé à rétablir « à court terme » la collecte de porte-à-porte dans des conditions voisines de celles qui existaient jusqu’à fin 2013. Le président du Syndicat vient de le confirmer dans la publication « Objectif Environnement ». Les 15 ou 16 mois qui nous séparent de ce retour à un service de qualité pour tous paraissent bien longs et l'impatience est légitime au regard de l'absurdité et de l'injustice du système en place. Mais que l'on veuille bien considérer les lourdes décisions institutionnelles antérieures et la nécessité de refonder des contrats de prestations qui devaient courir jusqu'en 2020 : il ne fait pas de doute que ce que nous avons ensemble obtenu est déjà considérable.
Le travail préparatoire au passage à l'acte est en cours. Il convient cependant de ne pas baisser la garde. De tout cela le Collectif s'en entretenu en toute transparence avec plusieurs centaines d'usagers lors de la série de 7 rencontres publiques qu'il a organisée en juin et à la suite desquelles il s'est encore renforcé de nombreuses adhésions nouvelles.
Lors de ces rencontres, le problème des tarifs a été largement discuté. Nous ne l'avons jamais dissimulé, il sera le plus difficile à résoudre. Pour deux raisons qui conjuguent leurs effets. Le passage de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) à la redevance (REOM) a chamboulé les règles tarifaires au détriment des foyers aux revenus les plus modestes et des familles nombreuses. Les lourds investissements réalisés ont aggravé le mouvement. Il est illusoire d'imaginer qu'une facturation au poids ou au volume modifierait les choses par rapport à la facturation au nombre de personnes au foyer. Le seul élément proportionnel à la quantité de déchets est le coût du traitement des ordures résiduelles (conteneurs gris et colonnes à tiroir). Or ce coût représente moins de 9 % du montant total des factures... Ce n'est donc que par une action globale et patiente que l'on peut espérer gagner une évolution tarifaire. Le Collectif n'entend pas y renoncer.
Pour le Collectif Val-de-Loir, Marc Blachère